Week-end Igloo, 9-10 mars 2024

Rendez-vous : 9h au renommé « Base camp » de Prabert ; objectif : expédition au lointain col de l’Aigleton pour s’enterrer et déguster une fondue digne des meilleures ; l’équipe : 7 valeureu.x.ses prêts à braver les presque 120 km/h de vent annoncés en altitude pour la nuit, accompagnés de leur indéfectible et renommé bénévole Nico.

Pour certains l’expédition commence dès la sortie de l’appart’ et avant même le début du trajet voiture, avec entre autre un pantalon Gore-tex éventré de la ceinture au genou (relou pour 24h dans la neige), une roue voilée, 3 rayons pétés et un bâton tordu… de quoi annoncer la couleur du week-end. Une fois au parking, certains manquent à l’appel à cause de maladies tropicales survenue dans la nuit, courantes sous ces latitudes, mais plus grave encore la fondue de notre guide restée à Grenoble. Tant pis, l’objectif reste l’objectif.

Nous nous sommes garés au parking du bas par crainte des représailles de la police locale, mais malgré ça le portage ne fut pas bien long avec un chaussage à ~1400m. La montée se déroule sans encombres, le groupe étant bien préparé à ce type d’effort long en haute altitude. Après plusieurs hésitations, nous jetons notre dévolu sur une congère au niveau des Lacs du Vénétier, en contrebas de la Cime de la Jasse, à ~2100m d’altitude. L’oxygène manque et la tempête s’intensifie.

12h37 : les premiers coups de pelles sont donnés. Le groupe, divisé en deux pour la tâche, creuse deux trous dans la neige censés se rejoindre ensuite pour accueillir les 8 membres de l’expédition.

17h21 : tout le monde est à l’abri du vent, deux alcôves façon cathédrales ont été creusées pour les couchettes, et plusieurs étagères et porte-manteaux sont en cours de construction.

Après quelques excursions dehors et un lissage made in Nico absolument impeccable des deux dortoirs (!! attention aux gouttes qui tombent la nuit !!), les popotes peuvent être démarrées, les fondues lancées et le vin blanc débouché. Une certaine différence de qualité de fromage se laissera par ailleurs appréciée. Repue, l’expédition s’endort confortablement.

Au matin, le vent a légèrement baissé et un jour blanc nous accueille. Après un lever en douceur et un long petit-déjeuner, nous rangeons nos affaires pour aviser de la suite. Une légère baisse de motivation se fait sentir dans une partie du groupe, tandis qu’une autre se dit prête à aller à la Cime de la Jasse. Discussions. Persuasion. Le mal de pied et la flemme de faire la Cime par 80km/h et jour blanc l’emporte. Yes !!

On décide de faire une sorte de coupe de neige, le haut de la congère nous tombe sur la tronche : analyse payante. Nous laissons donc notre palace pour de prochains aventuriers, et entamons la descente. Retour à la voiture en fin de matinée, contents.