En cette fin d’été caniculaire, la majorité des grandes courses Oisans/Chamonix ne sont plus en bonnes conditions, les glaciers ne sont pas beaux à voir et on voit partout des faces entières s’écrouler 🙁 …

L’occasion rêvée pour nous, le « gang des Niçois » de retourner dans notre massif de cœur 😉 .

Direction tout d’abord la Madone de Fenestre pour nous lancer dans la plus longue arête du massif « L’Intégrale de la Madone » qui est en fait l’enchainement assez logique de 4 courses:

• L’Eperon W du Petit Cayre de la Madone
• L’Arête de la Fenetre au Grand Cayre
• La Traversée des arêtes du Cayre Barel
• L’Arête W du Mont Ponset

La course fait 990m pour une cotation globale D+. L’objectif est d’aller vite tout en en prenant plein les yeux 🙂 . La course déroule super bien, nous évoluons en corde tendue tout le long et il nous faudra un peu moins de 4h en comptant les liaisons pour arriver à la croix du Mont Ponset, super contents !

Nous n’avons croisé quasiment aucune cordée dans la vallée pourtant le rocher y est majeur et le panorama grandiose !

De retour au parking nous réfléchissons à la suite… Nous décidons d’aller faire un tour du coté du Corno Stella et de l’Argentera, versant Italien du Mercantour.

Nous profitons du trajet pour aller faire un tour à la tête des Portettes. Nous avons repéré une voie majeure « Le Sommeil ou le rêve » (ED-) depuis un moment dans le livre de Nicolas Féraud, guide du 06, « Les plus belles courses des Alpes de la Méditerranée ».

Et bien nous n’avons pas été déçus, une voie magnifique, soutenue et se déroulant sur un granite qui ferait rougir plus d’un Chamoniard. Tout ça au dessus d’un lac bleu turquoise et toujours seuls dans la vallée !

Cap maintenant sur l’Italie ! Nous effectuons d’abord la traversée du Chainon des Guides + la voie Spigolo Inferiore (530m, D) pour sortir sur le célèbre Corno Stella. Cette fois ci c’est bien plus « Oisanesque », la course est super belle mais le rocher a parfois envie de s’exprimer. Il nous aura fallu 4h15 pour effectuer ce bel enchainement.

La vallée est un peu plus fréquentée notamment grâce aux nombreuses voies qu’offre le Corno Stella et à l’hospitalité + la super cuisine italienne que propose Marco, le gardien du refuge Bozano.

Pour le dernier jour, nous montons à l’Argentera, point culminant du massif, par l’éperon Campia (600m, D), en 2h. Encore une course démente, bien sauvage, sur du beau rocher où l’on a croisé moins de 10 pitons!

Super contents d’être retournés dans notre beau massif ! Viva Mercantour 🙂 à quand un basecamp équipes là-bas 😉 ?

Pierrot