Weekend Cascade de glace à la Sainte Victoire (1/2 février 2020)
Après 4 jours de cascade il y a deux semaines, on a hâte de remettre ça ce weekend ! La météo n’a pas l’air folle, mais à force d’actualiser meteoblue, on finit par croire à un créneau aux Têtes de Sainte Marguerite ! Mais vendredi midi, il faut se rendre à l’évidence, il neige à balle et il faut tirer un trait sur la cascade … Départ pour la Sainte Victoire, pour grimper en short/débardeur au soleil !
Nous arrivons donc samedi en fin de matinée à la sainte Victoire, où nous retrouvons Victor. Un premier groupe part avec Ben sur l’éperon de l’ermitage, le second avec Victor sur le grand parcours.
Le grand parcours, c’est grimpe tranquille. Après deux longueurs dalleuses qui grimpent un peu mais bien protégées, la suite déroule, avec une pause facile de protections pour compléter les pitons rouillés. Le plus grand défi de la journée aura été de ne pas perdre Victor de vue, qui court devant avec Vincent ! C’est un très bel itinéraire, qui permet aussi de bosser les transitions entre les passages de grimpe et les passages de course d’arête.
Dans l’éperon de l’ermitage, l’itinéraire n’est pas si évident à trouver et le brouillard s’étant levé, ça n’aide pas ! Mais le caillou est très bon et la pose de protections facile.
Nous nous retrouvons tous le soir au gite réservé par Ben à Puyloubier, petit village bien sympa, présentant l’immense avantage d’avoir à son entrée, un camion à pizzas. Autour de nos pizzas et d’un verre de vin, nous discutons du programme du lendemain. Globalement, nous avons tous envie de sortir un peu plus les biceps qu’aujourd’hui, mais on n’oublie pas que les cotations de la Sainte sont à prendre avec humilité. Deux groupes s’organisent, un dans la voie du surplomb normal, l’autre dans la voie de l’entonnoir.
La voie du surplomb normal est magnifique et évidente, une grande fissure impressionnante au milieu de la face. L’approche se fait tranquillement sur un sentier, puis à vue dans les buissons.
Après moult tergiversations pour savoir comment organiser les cordées, et qui fera L3 en tête (la plus dure de la voie), nous démarrons la voie, Théo et Victor partant devant. L1 est moins facile qu’elle n’en a l’air, surtout à la chauffe, Victor nous laisse donc un friend et une sangle (tellement bien placée qu’on oubliera de la récupérer !). Le trad c’est tout de suite plus facile quand les protecs sont mises ! L2, un peu plus dure, transforme pour certains, le weekend en révisions d’artif.
Alors devant L3, on se dit que ça va être compliqué de libérer dans les règles de l’art, et on se laisse, cordée après cordée, un brin de corde. Merci à Théo d’avoir assumé en tête pour nous 6 ! On finit la voie tranquillement, L4 étant plus facile, facilement protégeable, et très jolie (dülfer + fissure), tout ce qu’on aime ! La descente est tout aussi complexe que la montée, avec un vent à décorner les bœufs, coinçant nos cordes un peu partout. Sur les conseils de Victor, on délove les cordes à la descente, et arrivons au pied, bien contents de la journée et de l’aventure. On aura bien rigolé, mais il faudra revenir pour libérer !
Ceux partis dans la voie de l’entonnoir sont également ravis de leur journée, une très belle voie dans un beau cadre, dans laquelle ils se sont régalés. Après avoir suivi l’itinéraire jusqu’aux arbres de R3, une erreur d’itinéraire les a fait finir sur la voie de gauche. Même si cette face, c’est un peu la pagaille au niveau des voies qui se croisent, le caillou est bon partout, la pose de protection s’y prête très bien, et c’est très agréable à grimper !
Le weekend était bien loin de nos projets initiaux, mais nous rentrons ravis de ces deux jours dans le sud. Il faudra revenir !