Il était une fois le Val d’Orco (14-17/05/2015)
Au mois de mai, les week-end sont longs et on en profite.
Nous avons donc pris la route direction le Val d’Orco en Italie.
Entre jeudi matin et jeudi soir, un convoi exceptionnel a défilé sur la route entre Grenoble et le Val situé ci-contre, dans le parc national du Grand Paradis.
Grâce aux indications mystérieuses de B « le camping est : après le village qui est après le lac, après le tunnel, il s’appelle machin Paradiso », nous sommes tous arrivés sains et saufs au fameux camping.
Le Val d’Orco c’est : des falaises non équipées ou presque, parsemées de fissures dans un granit pur avec des bouquetins italiens au pied. Le terrain de jeu rêvé pour la vingtaine (et plus) de jeunes que nous étions.
Quand on va grimper dans le Val d’Orco il y a deux choses à ne pas oublier : un jeu de friends ET du strap. Parce que qui dit fissure dit coincement et qui dit coincement dit Aïe. C’est donc les mains enveloppées dans du strap que nous partions gaiement chaque matin à l’assaut des falaises de granit. Si cela avait été possible certains se seraient bien strapés tout le corps, parce que coincer un bras, une jambe ou un ventre sans strap ça laisse des marques et ça fait mal. Même avec les habits !
Nous avons passé 3,5 jours dans le Val d’Orco. A la fin, les coincements en fissures n’avaient plus de secret pour nous. Plus besoin d’essayer 3 ou 4 friends avant de trouver celui à la bonne taille. Un coup d’oeil à la fissure, un autre au baudar et hop emballé c’est posé. Nous sommes devenus de véritables machines de granit. Vous pourrez le constater en parcourant la liste des courses effectuées ci-dessous.
Déroulement d’une journée type :
7h30 – C’est l’heure à laquelle le réveil sonne chaque matin. Le campement sort doucement de son sommeil. Dans la joie et la bonne humeur nous engloutissons un bon petit déj arrosé d’un petit litre de café (ou de thé).
8h30 – Dans un joyeux bordel organisé nous nous prêtons tous au jeu de : qui va grimper où ?
Un jeu dont le but est de faire les cordées, les répartir dans les différentes voies et dans les différents secteurs d’ organiser les voitures en fonction le tout le plus rapidement possible.
9h30 ou + : Arrivée au pied des voies. Grimpe au soleil.
Grimpe, grimpe, grimpe, posage de friend, balisto, grimpe, grimpe, petit pas du crux, grimpe grimpe, petite zipette, grimpe, balisto, grimpe grimpe, rencontre avec des italiens bien rigolos qui crient tout le temps, grimpe grimpe, grimpe, coinceur, grimpe, relais, grimpe grimpe grimpe, le bouquetin errant essaie de manger notre pique-nique (c’est pas vrai mais c’est moi qui raconte alors je dis ce que je veux!), grimpe grimpe, rappel rappel,…etc.
18h26 : descente au parking et petite séance forte de Bloc. Quelques un tentent des petites fantaisies comme les coincements de pieds en basket ou mieux (enfin il paraît) en chaussettes.
20h ou + : Retours au camping « Machin Paradiso », apéro, papotage, tentative de rapprochement, bilan de la journée, (je mets pas douche parce que durant le week-end seules 4 ou 5 personnes se sont lavées donc ça compte pas)…
21h32 : Dîner sans chandelles mais sous une tonnelle, autour d’un feu ou dans l’herbe.
23h et + : dodo bien mérité ET attaque de renard fou (si si c’est la vérité. Cf histoire plus bas)
Impossible vous raconter nos aventures de grimpe en détail. C’est trop long et ce sont des choses qui ne se racontent pas mais se vivent (c’est la minute philo).
Sachez que le week-end s’est bien terminé (à l’italienne avec une bonne glace). Nous sommes tous repartis avec le sourire aux lèvres, motivés à bloc pour refaire du terrain d’av et avec l’envie de revenir dans ce petit coin de paradis explorer de nouvelles voies.
Par contre un bilan du week-end s’impose (liste non exhaustive):
Objets Volants Identifiés (retrouvé en un seul morceau ou presque) : 1 homme*, 1 descendeur, 1 piton, 1 casque
* L est un homme solide. Il y eu plus de peur que de mal. Bon il a quand même arraché un piton et fait sauter 2 friends (il avait trop mangé la veille). Malgré tout l’histoire se finit bien.
Matos ayant disparu dans les limbes du Val d’Orco : 3 friends, 1 sangle, 1 descendeur
Douches prises : 6
Etre vivant recherché : Renard
Parenthèse : Conte pour enfant : V et le Renard (inspiré de faits réels)
L’histoire se passe durant le nuit de jeudi à vendredi (j’ai la flemme de tout raconter alors voici le déroulé des événements en bref)
– 23h37 : l’équipe voiture de V range les courses dans la voiture. Comme V dort dedans, une cagette est dissimulée sous la voiture. A l’intérieur : du pain, des coquillettes, du jambon, du fromage, des biscuits et autres mets appréciés des grimpeurs et bêtes sauvages.
– 3h00 : Un renard rode.
– 3h02 :Attiré par l’odeur alléchante des coquillettes le renard débusque la cagette. Il prend l’apéro sur place et part avec son butin dans la forêt. Le renard est un être malin et silencieux. Certains ont entendu son cri de victoire transpercer la nuit mais globalement personne ne s’est réveillé. Il est retourné en paix dans son terrier
– 7h36 : V sort de son véhicule et découvre le carnage. La cagette a été dérobée, les aliments comestibles mangés. Afin que l’on retrouve les papiers (faut pas déconner, au Grand paradis les animaux sont civilisés, les papiers c’est à la poubelle et pas dans la forêt) le renard a semé des coquillettes sur son chemin.
V armé d’une dégaine et d’un sac poubelle part dans la forêt avec l’espoir de retrouver sa nourriture. En chemin il ne rencontrera que désolation et papiers. Le renard n’a rien laissé.
Nous on a tous bien rigolé en le voyant sortir de la forêt à 7h47.
Le renard court toujours mais avec tout ce qu’il à mangé il doit être gros donc moins habile. Bref, on le retrouvera la prochaine fois.
Fin
Il y a encore plein d’histoires à raconter, comme celle de comment grimper dans un bloc fissure en chaussettes, pourquoi les italiens ont reçu sur la tête un piton suivit d’un casque, pourquoi L a montrer son postérieur (dénudé) à A et M, pourquoi la cheville de V a gonflé, pourquoi personne n’a pris de douche, Comment B et A ont ingurgité 6 énormes boules de glace chacun, …
Certaines sont classées « secret défense », les autres vous seront contées avec plaisir par leurs protagonistes si vous leur en faites la demande.
Ps: Afin de préserver la vie privé des membres seul les initiales apparaissent.
Crédits photos : Valentin, Vincent, Fabio, Alexia…
Liste de courses effectuées pendant le weekend :
(pour plus de détail se référer à la rubrique camp to camp de notre site dans le menu de droite ou aller directement sur camp to camp)
Secteur SERGENT
- -Incastromania (1L, 6a)
- -Nicchia delle torture (2L, 6b)
- -Fessura della Disperazione (3L, ED, 6a+)
- -Camino Bernardi (1L, 6a+)
- -Cannabis (4L, 7b+ max )
- -Nautilus (6L, TD, 6a max)
- -Locatelli (7L, D+, 6b max)
- -Jedi master (8L, TD+, 6c+ 6b obb)
Secteur CAPORAL
- -combinaison Itaca nel sole + Tempi Moderni (6L TD+ 6c+ 6a obb)
- -combinaison Orecchio del Pachiderma + Rattle Snake (6L ED 6c 6a obb)
Secteur TORRE DI AIMONIN
- -Pesce d’aprile (5L, D, 5c 5a obb)
- -via dello Spigolo (6L TD- 6a+ 5c+ obb)
- -via del Diedro (4L TD- 6a)
- -Una notte a Tahiti (6c 6a+obb), sortie par Pisittu Maccu ?
Couennes :
- DADO
- Bianca parete 6b+, Sitting Bull 6c+ ; Stop press 7b+ ; Mister Green 6a ; et autres…
- DROIDE
Bloc :
- Kosterlitz (6b ), deux jeunes jusqu’en haut…
- Variantes : en baskets (OK), en chaussettes (MIEUX), no foot (LA C’EST DUR), sit-start.
- Passaggio Perrucca 7a ? (debut)
- Il Rovescio 6b+
- Narderlitz 7a+
4 réflexions sur « Il était une fois le Val d’Orco (14-17/05/2015) »
Excellent récit !
Excellent ton article Léa 🙂
Je l’ai envoyé à la fédé pour publication sur leur site !
Merci Léa! Dément!
Superbe aussi la redéco du site ! merci 🙂
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